Chantal Tessier

Diplômée d’un baccalauréat en communication, Chantal cumule vingt ans d’expérience dans des postes de direction et de gestion de projets puis cinq ans à titre d’entrepreneure. 

Enfant parentifiée puis aidante naturelle pendant trente-cinq ans auprès de sa mère, qui souffrait de problèmes de santé mentale, Chantal vit sa vie en hypervigilance, avec de lourdes responsabilités, ce qui met son système nerveux à rude épreuve. En 2009, à la suite d’un douloureux CRASH de vie, elle commence une quête, la quête du vrai soi, qui durera quinze longues années et qui se terminera avec le décès, dans ses bras, de sa maman. Grâce aux neurosciences, notamment à la théorie polyvagale, elle entame un long processus de guérison. Dorénavant, elle vouera sa vie à sensibiliser les gens sur le stress, l’anxiété et le traumatisme. 

Praticienne en tonus vagal, coach en résilience, herboriste et sylvothérapeute, Chantal publie quatre livres. Elle donne aussi des conférences et des formations sur différents sujets en lien avec le système nerveux et la nature.

Le CRASH

En juillet 2009, en burn out, j’ai provoqué le CRASH de ma vie. À la suite d’une rupture amoureuse très douloureuse, d’un seul coup, j’ai tout quitté : mon emploi, mon salaire, mon fonds de pension, ma maison, mes meubles, ma ville, mes amis, mon réseau social, mon poids, ma sécurité, mon confort, mes idéaux, mes croyances et mes promesses.  Debout, devant la falaise, je me suis laissé tomber dans le vide.

Il était temps pour moi de trouver la guérison dans la solitude et l’isolement.

C’est lors d’un voyage de 42 jours dans les déserts de l’Arizona que j’ai entamé la vraie traversée du désert de ma vie. C’est là qu’a commencé ma quête ultime : devenir mon vrai soi.

En 2017, après avoir effectué de nombreux changements dans ma vie, j’ai cru avoir trouvé ce vrai soi. Dès lors, pour couronner ce succès, je suis retournée dans le même désert qui m’avait autrefois vu souffrir. De là, j’ai publié mon premier livre intitulée La quête : celle qui danse avec le sable qui raconte justement cette incroyable aventure initiatique.

En vérité, je n’avais rien compris.

La chute

Ma mère, avec qui j’ai été soudée durant toute ma vie, souffrait de problèmes de santé mentale et je ne le savais pas. Même si elle débordait d’un incommensurable amour pour moi et a fait tout ce qu’elle a pu pour me donner tout ce dont j’avais besoin, sa condition a rendu ma vie difficile et, parfois, sans issue. À titre d’enfant parentifiée et, plus tard, d’aidante naturelle pendant plus de trente-cinq ans, j’ai vécu ma vie en hypervigilance, avec de lourdes responsabilités, ce qui a mis mon système nerveux à rude épreuve.

Tristement, ces enjeux de santé mentale, accentués par la vieillesse, la maladie, les douleurs et la fatigue, se sont avérés particulièrement violents et destructeurs dans les dernières années de la vie de ma mère, me propulsant ainsi dans un gouffre noir. Abyssal. Dès lors, épuisée de prendre soin d’elle et d’accuser les coups, isolée du monde, ma propre santé mentale est devenue fragile et mon corps est tombé en ruine. Emprisonné dans un mal-être sans précédent, celui-ci s’est exprimé par une fulgurante prise de poids, de la fatigue chronique, des migraines, des problèmes d’intestins ainsi que des douleurs aux muscles et aux articulations.

La recherche de sens

À l’âge de dix-neuf ans, en pleine turbulence, j’ai lu le livre L’alchimiste de Paulo Coelho, un écrivain brésilien fort populaire. Une phrase avait alors retenu mon attention : « Lorsque tu suis ta légende personnelle, l’Univers conspire à tout mettre en place pour que tu y arrives. » Dès lors, dans mon misérabilisme, j’ai tout de suite eu la certitude que j’étais destinée à faire de grandes choses. Fortement interpellée par cette quête inépuisable, j’ai vécu ma vie à fond, sans temps d’arrêt, me catapultant tout droit vers l’hyperphagie, un trouble du comportement alimentaire, et deux burn out… Aujourd’hui, avec le recul, je réalise que, à cette époque, cette certitude ne représentait que le reflet d’un manque immense de reconnaissance dû à l’instabilité de ma mère. Je comprends aussi que cette certitude m’avait, par bonheur, donné le courage de commencer à changer ma vie. 

Depuis ce jour, je n’ai jamais cessé de vouloir comprendre, dans les magazines, les livres, les films et les téléromans, puis dans le cadre de mes nombreux rendez-vous avec des psychologues, pourquoi j’étais si différente. Toutes ces ressources m’ont énormément aidée à cheminer. Toutefois, ce n’est que récemment, grâce aux neurosciences, particulièrement à la théorie polyvagale, que j’ai tout compris. Ces nouvelles connaissances m’ont non seulement permis de comprendre l’entièreté de ma vie, mais m’ont surtout donné le courage de me pardonner, car, en réalité, je n’y étais pour rien. Mon système nerveux était dérégulé et je ne le savais pas.

Tout passe par la régulation du système nerveux et personne ne m’avait appris à le faire.

La compréhension

Après le décès de ma mère, j’ai renoué avec la nature, j’ai commencé à faire le jeûne intermittent, à suivre le régime méditerranéen, à marcher et à faire de la musculation puis j’ai effectué des pratiques somatiques simples et douces. Grâce à ces nouvelles habitudes plus saines, pour la première fois de ma vie, j’ai pris contact avec mon corps et j’ai commencé à en prendre soin. Aujourd’hui, j’ai perdu du poids, j’ai retrouvé une grande partie de mon énergie, j’ai moins mal partout et mes intestins se portent mieux. J’ai même réussi à gérer mon trouble du comportement alimentaire, l’hyperphagie.

Tous ces apprentissages m’ont également permis de mieux comprendre ma mère. J’ai réalisé que, elle aussi, avait son propre système nerveux, que celui-ci était dérégulé et qu’elle ne le savait pas. Être au fait de cette dysfonction cérébrale a, entre autres, permis d’expliquer sa façon de voir le monde ainsi que son comportement parfois inacceptable. Le cerveau de ma mère était malade et, malgré tous mes efforts titanesques pour lui prouver mon amour, celui-ci se sentait toujours en danger et réagissait fortement à ce qui lui semblait être des abandons. Je ne pouvais rien y faire. Cela a mis un baume sur mes blessures. 

Bien que beaucoup plus complexe, le cerveau est une partie du corps comme une jambe. À la veille d’un marathon, si nous nous cassons la jambe, quand bien même nous crierions ou nous nous taperions sur la tête, il nous sera impossible de courir. C’est la même chose pour le cerveau. Si celui-ci comporte des neurones défectueux ou des neurotransmetteurs incapables de faire leur travail, il lui sera impossible d’agir normalement ou de performer. Cette métaphore m’a permis de comprendre les traumatismes ainsi que les problèmes de santé mentale.

Tout est biologique et physiologique.

Tout.

La résilience

J’ai déjà lu quelque part : « Lorsque nous avons trouvé la force de guérir de quelque chose, il est de notre devoir de l’enseigner aux autres afin de les aider à guérir de leurs propres blessures. » En ce qui me concerne, depuis la publication de mon récit, intitulé La quête : celle qui danse avec le sable, une multitude d’événements se sont dressés sur ma route. L’aventure n’était donc pas terminée. Je devais faire œuvre utile. C’est pourquoi, après quinze ans de quête de mon vrai soi, par souci de transparence et de vérité, je devais communiquer mes nouvelles connaissances et aller au bout du processus.

Le retour à l'essentiel

Au cours des dernières années, j’ai eu beaucoup de temps pour réfléchir. Entre autres, j’ai réalisé à quel point la vie est courte et fragile. Cela, je le savais déjà, mais, aujourd’hui, je le sais encore plus. Je ne vois plus les choses de la même manière, car les années de survie et la mort, dans mes bras, de ma maman m’ont changée.

Comme tout le monde, j’ai couru. Le matin, j’ai couru pour ne pas prendre du retard au travail. Le midi, j’ai couru pour finalement manger sur le pouce entre deux courriels. Le soir, j’ai couru pour préparer le souper, laver la vaisselle, aller au supermarché, faire le ménage et payer les factures. Sans compter la multitude de rendez-vous à gauche et à droite ! Dans le flot, j’ai perdu du temps à la caisse, j’ai oublié de m’alimenter correctement et je n’ai pas pris soin de mon jardin.

Maintenant, je ne supporte plus le stress, les indicatifs de performance et les diktats sociaux. Je ne veux plus gérer, courir après le temps, manger en vitesse, vivre pour payer des factures et agresser mon âme, mon cœur et mon corps de demandes imposées par les autres.

Au mitan de la cinquantaine, j’ai pris une grosse décision : être libre. En ce sens, j’ai décidé de vendre ma grosse maison en Montérégie pour m’acheter une mini maison dans les Laurentides, d’adopter un mode de vie autosuffisant et de voyager. 

Dépenser moins pour vivre plus.

Avant de rendre l’âme, je veux remplir ma vie de doux souvenirs au lieu d’objets inutiles. Je veux écouter mon cœur battre sans m’évader dans un quotidien de séduction, de travail, de performance et de dépendance. Je veux connaître l’amitié et l’amour. Les vrais.

J’ai besoin de vie pour ne pas mourir. 

Le 1er juillet 2009, avant de partir pour mon premier voyage dans le désert, j’ai cru que, pour trouver mon vrai soi, tout devait passer par un nouvel emploi, un nouvel amoureux, de nouveaux amis et une nouvelle maison. 

En fait, je n’avais rien compris… Tout cela n’était qu’ostentatoire. Tout devait émerger de l’intérieur de moi.

Le 17 septembre 2017, huit ans plus tard, lorsque je suis revenue de mon deuxième voyage dans le désert, le même qui m’avait vu souffrir la première fois, je croyais avoir enfin terminé la quête de mon vrai soi.

Une fois de plus, je n’avais rien compris… Avant d’être moi, je devais d’abord apprendre à réguler mon système nerveux.

Après être revenue de tout, il est maintenant le temps pour moi de repartir de rien.

Chantal

Mes passions

La vanlife

Finalement, mon chagrin et la perte de mes repères n’ont pas pu supporter la beauté du paysage tranquille des Laurentides. Pour survivre au départ de ma maman et trouver un sens à ma vie, je devais partir. Je devais me fuir ou me retrouver. Je ne sais pas. Avant d’aménager dans ma mini maison, j’ai acheté une vanlife pour rouler sur les routes de l’Amérique en espérant, au détour d’un bord de mer, trouver quelques réponses.

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Mes formations

  • Neurosciences appliquées
  • Théorie polyvagale 
  • Pleine conscience sensible au trauma
  • Breathwork
  • Méditation 
  • Yoga sensible au trauma
  • Yoga appliqué à la théorie polyvagale 
  • Pratiques somatiques 
  • Somatic Experiencing 
  • Internal Family System
  • Compassionate Inquiry
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  • Coaching en résilience
  • Intelligence émotionnelle
  • Herboristerie 
  • Sylvothérapie
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